La Région Sud a stoppé l’expérimentation de la tenue unique dans les lycées faute de financement. Dans les Alpes-Maritimes, elle se poursuit dans cinq collèges avec un soutien départemental.

La Région Sud a lancé en septembre 2024 une expérimentation du port d’une tenue unique. Cela concernait deux lycées pilotes : le lycée Jean d’Ormesson à Châteaurenard et le lycée Les Palmiers à Nice. L’objectif était de renforcer l’égalité entre les élèves, d’améliorer la cohésion et d’instaurer un climat scolaire plus serein. La Région avait investi 500 000 euros dans ce projet.

Toutefois, en décembre dernier, l’expérience a été suspendue. Le président de la Région Sud, Renaud Muselier, a expliqué cette décision par l’absence de soutien de l’État et le coût élevé d’une généralisation. « Nous avons été les premiers à dire oui, nous avons financé, nous avons expérimenté dans deux de nos lycées avec des tenues Made in France. Mais sans visibilité sur un éventuel soutien de l’État, il aurait été irresponsable d’engager 44 millions d’euros, soit le prix d’un lycée neuf, pour une généralisation dans tous nos lycées régionaux. »

Une expérimentation poursuivie dans les collèges

Alors que l’expérience s’arrête dans les lycées de la Région Sud, elle se poursuit dans les collèges des Alpes-Maritimes. Cinq établissements pilotes participent à l’initiative : le collège des Merveilles à Saint-Dalmas-de-Tende, le collège L’Eau Vive à Breil-sur-Roya, le collège Jean Franco à Saint-Étienne-de-Tinée, le collège Les Mimosas à Mandelieu-la-Napoule et le collège Alphonse Daudet à Nice. Au total, 1 700 élèves sont concernés.

Le projet repose sur une collection de neuf pièces vestimentaires. Des polos, tee-shirts, vestes zippées et sweats aux couleurs bleue et blanche qui sont fabriquées en France par la société « Fil Rouge ». Le kit, d’une valeur de 240 euros, est entièrement financé par le Département.

Pour Éric Ciotti, « l’école représente l’avenir de la nation, elle incarne la France de demain. » Il considère cette expérimentation comme une étape vers une possible généralisation du port de la tenue unique.

Les premiers retours des élèves indiquent un sentiment d’appartenance renforcé et une réduction des inégalités sociales. Cette mesure pourrait préfigurer un débat plus large sur la place de la tenue unique dans l’enseignement en France.